Ce nouvel acte de l’aventure imaginée par La Compagnie La Machine se déploiera comme un grand récit vivant, à ciel ouvert. Pendant trois jours, Calais deviendra le décor d’une histoire hors norme, dans laquelle les rues, les places et les quartiers joueront un rôle à part entière. « Contrairement à 2019, plusieurs protagonistes vont faire le spectacle », s’enthousiasme Stéphane Lecarrié, directeur du Département Animation/Promotion de la Ville de Calais. « Nous accueillerons le Varan, mais une invitée surprise va jouer les trouble-fête : Lilith, gardienne des ténèbres. Sa venue est exceptionnelle, elle sort très rarement de son univers. »
Un pouvoir émotionnel fort
Dans ce nouveau chapitre, le Dragon installé sur le front de mer depuis six ans émet un appel puissant aux créatures dont il porte l’ADN. Parmi elles, le plus grand des varans, venu des déserts australiens, répond à l’invitation. Sauvage, imprévisible, il traverse les continents pour rejoindre son semblable. Mais leur rencontre ne se passe pas comme prévu. Lilith surgit des profondeurs pour empêcher leur union. Les deux géants doivent alors unir leurs forces pour affronter cette menace. Apparitions mystérieuses dès l’aube le vendredi, traversées simultanées de quartiers, performances nocturnes, scènes poétiques et tableaux spectaculaires : Calais tout entière deviendra le théâtre d’un conte mécanique. « Trois jours durant, la ville va vibrer au rythme d’un spectacle rare, populaire, accessible à tous, dont l’empreinte émotionnelle sera très forte », promet Stéphane Lecarrié.

C'est une confrontation dantesque contre Lilith, gardienne des ténèbres, qui attend le Dragon de Calais et le Varan.
Une machine pensée pour durer
Mais, comme pour le Dragon, l’histoire ne s’arrêtera pas une fois les projecteurs éteints. Le Varan restera à Calais pour y jouer un rôle bien plus profond. Plus petit, plus mobile et plus agile que son aîné, il a été conçu pour sillonner les quartiers, embarquer des passagers sur son dos et inviter habitants comme visiteurs à redécouvrir la ville autrement. Cette nouvelle machine accompagnera les projets d’aménagement, valorisera les trésors du patrimoine et tissera du lien entre les habitants. Là où le Dragon règne sur le front de mer, le Varan s’aventurera dans les différents quartiers de la ville. « Les machines que nous construisons sont des architectures en mouvement. Elles habitent l’espace public et accompagnent sa métamorphose », explique François Delarozière, directeur artistique de la Compagnie La Machine. « Leur présence introduit de la poésie et de nouveaux imaginaires dans la vie quotidienne. »

La Compagnie La Machine a conçu le Varan de Calais comme une véritable œuvre d'art. Émerveillement garanti !
La poésie comme moteur de transformation
Depuis l’arrivée du Dragon, Calais a changé de visage. Son front de mer est devenu un espace de promenade et d’émotion. La machine géante est entrée dans le quotidien des habitants, des visiteurs et des enfants qui s’émerveillent à chacun de ses pas. Le Varan prolonge cette aventure urbaine et poétique. En se déplaçant dans les rues, il racontera une autre facette de l’identité calaisienne : celle d’une ville fière de son histoire maritime, mais aussi profondément inventive. Car derrière les flammes, les rugissements et les apparitions spectaculaires, c’est bien d’un projet de territoire qu’il s’agit. Celui d’une ville qui choisit d’écrire son avenir avec l’art, de se réinventer à travers l’imaginaire, de faire de la poésie un moteur de transformation. En novembre, lorsque le Varan posera pour la première fois ses pattes sur le sol calaisien, il ne sera pas seulement question d’un spectacle grandiose. Ce sera un nouveau souffle pour la ville, un appel à la curiosité et à la fierté, une invitation à regarder Calais autrement.
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Publié le 10 octobre 2025